La ville fut fondée au IIe siècle avant J.-C. par Attalos II de Pergame en tant que ville portuaire. Grâce à des conditions naturelles favorables, la ville, qui s’appelait alors Attaleia, devint le port le plus important de la côte méridionale. L’empereur Hadrien visita la ville en 130. À cette occasion, un mur d’enceinte épais fut érigé, avec une porte d’honneur pour l’empereur. Au XIIe siècle, le port était un point d’appui important pour les croisés sur la route
de la Palestine. En 1207, les Seldjoukides conquirent la ville. Les Ottomans
reprirent le pouvoir à la fin du XIVe siècle et le conservèrent jusqu’en
1923.
Quelques monuments seldjoukides et ottomans ont été épargnés
et sont les rares témoins de la riche histoire de la ville. Le
monument le plus célèbre est le Yivli Minare, le minaret nervuré,
qui a été construit vers 1200 et qui est l’un des points de repère
de la ville. L’Alaettin Camii, avec son toit composé de six dômes,
a été construit contre le minaret en 1373. De l’autre côté de la
place, sur laquelle se trouvent la mosquée et le minaret, se dresse un clocher. De là, on a une vue imprenable sur la ville et les sommets enneigés du Bey Dağları.
Un peu plus au sud se dresse le Camii Ali Paşa seldjoukide, dont les fenêtres
et les portes sont ornées de lettres arabes. En passant par le port, on arrive à la Hıdırlık Kulesi (IIe siècle), la grande tour, utilisée comme phare par les Romains. À côté se trouve le Karaali Parkı, un parc verdoyant planté d’arbres et de plantes subtropicales au bord de la mer bleue. Sur le chemin du retour, vous pouvez passer devant le Kesik Minare ou minaret brisé.